Au fil de ses compositions, MEY a constamment joué entre l’ombre et la lumière, entre la réserve et l’exaltation de sentiments urgents, mis en mouvement permanent le long d’une vie tout sauf linéaire. En capturant « Muse » dans les filets d’une performance live, elle caractérise d’autant plus cette prise de risque qui, en plus de nous réconcilier avec les ténèbres, la transforme en créature lumineuse et divine.

Elle pourrait apparaître au croisement de deux routes, figure libérée de l’Enfer et prête à tenter les âmes solitaires qui croiseraient son chemin. Doucement, elle chante, attire, séduit. MEY s’impose en quelques notes, d’un timbre chaud et cotonneux, mais contenant cependant une âpreté lui offrant plusieurs visages artistiques. Sans crier gare, le titre s’emballe, s’orne d’élancements blues et pop charriant leur lot de douleurs et de purifications. Une hantise dont les tremblements et mouvements sismiques éveillent les spectres de l’inspiration, les fantômes du souvenir et de l’expérience.
« Muse » ne montrera jamais les traits de ses interprètes. Tout au plus laissera-t-il distinguer des gestes, des regards volés, des mains possédées par les démons de la création. Et il n’a pas besoin de plus ; car MEY habite l’atmosphère chaleureuse et hypnotique de cette obscurité fascinante et rassurante. Et nous y appelle, pour mieux nous emporter avec elle, toujours plus loin.
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Rédacteur en chef
Happé par la culture sous toutes ses formes depuis plusieurs décennies, et éprouvant sans cesse le besoin d’écrire et de la communiquer à tous !